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Catalogue / article

2010, 63, 2, p.43-51

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L'échosclérothérapie à la mousse après 15 années de développement.

Foam echosclerotherapy after 15 years of use.

Auteurs/Authors : Hamel-Desnos C., Desnos P.

Mots-clés : Mousse, Sclérothérapie, Echo-sclérothérapie, Varices, Veines saphènes, FOP, Foramen ovale perméable, Polidocanol, Thrombophilie

Keywords: Foam, Foam sclerotherapy, Echosclerotherapy, Varicose veins, Saphenous vein, PFO, Patent foramen ovale, Polidocanol, Thrombophilia

Résumé :

Objectif : L’objectif de ce travail est de tenter d’extraire
les grandes lignes et grands courants régissant, après
15 années de développement, l’utilisation de la mousse
sclérosante.
Méthodes :Sont abordés les prérequis de l’échosclérothérapie
à la mousse, les différents éléments intervenant dans la
fabrication de la mousse, les techniques d’injection, les
indications et contre-indications de la mousse
sclérosante. Une synthèse d’essais cliniques disponibles
dans la littérature est effectuée. Le positionnement,
lorsqu’il existe, des autorités de santé vis-à-vis de la
mousse est rapporté, pour la France et pour d’autres
pays.
Résultats : À ce jour, le ratio gaz-sclérosant pour la
fabrication de la mousse et les contre-indications de la
mousse sont deux points qui tendent à être consensuels.
Les prérequis devraient également l’être et le sont en
théorie ; en pratique, ils ne sont pas toujours respectés,
avec pour conséquence logique le risque d’accentuer le
versant opérateur dépendant de la technique. Les
méthodes de fabrication de la mousse restent encore
très (trop) diverses et peu standardisées. Les études
avec mousse de CO2 et O2 sont jugées insuffisantes pour
permettre de préconiser l’usage de ces gaz par rapport à
celui de l’air.
L’efficacité de lamousse sclérosante se montre nettement
supérieure à celle du sclérosant liquide et proche de celle
de la chirurgie conventionnelle, mais un peu inférieure à
celle de l’ablation thermique. Des cas isolés d’accidents
neurologiques ont été décrits (rapidement régressifs,
sans séquelles ou avec séquelles minimes), mais la
sécurité de la technique reste globalement très bonne.

La mousse a des indications très larges avec cependant
des réserves exprimées par certains auteurs sur les
« extrêmes » : télangiectasies et troncs saphènes de gros
calibres. Les volumes maximum de mousse à injecter
sont limités à 10-12 mL par séance avec un relatif
consensus ; néanmoins, certains auteurs, notamment
anglo-saxons, jugent ces limites trop restrictives.
La validation de la mousse sclérosante n’a pas encore été
obtenue en France ni au Royaume Uni, mais a récemment
été accordée par l’agence du médicament en Italie et en
Allemagne. Aux États-Unis, des études sont en cours
sous contrôle de la FDA.
Conclusion : En quinze ans, la mousse sclérosante s’est
imposée comme une technique essentielle dans le panel
thérapeutique des varices des membres inférieurs. Des
efforts individuels et collectifs restent néanmoins à
accomplir pour uniformiser les pratiques, ce qui passe par
une bonne formation. Les essais comparatifs portant sur
les doses sont encore trop peu nombreux et ne permettent
actuellement pas de fédérer les différents courants.

Summary :

Aim: To draw conclusions after 15 years of use of
sclerosing foam.
Methodology: The prerequisites of foamechosclerotherapy,
the different elements involved in the manufacture of the
foam, the techniques of injection, the indications and
contra-indications of sclerosing foam are discussed. The
clinical trials available from the literature are reviewed
and analysed. Also discussed is the viewpoint, when it
exists, of the Health Authorities of France and other
countries as regards foam.
Results: At the present time, there tends to be a
consensus on the proportion of gas to sclerosant in the
manufacture of the foam and on the contra-indications to
the use of foam. The prerequisites should also be
consensual and theoretically this is the case; but, in
practice, they are not always respected with the logical
consequence that the operator-dependency of the
technique is accentuated. The methods of manufacture
of the foam are still very (too) varied and insufficiently
standardised. There are insufficient studies on the use of
CO2 and O2 to recommend using these gases instead of
air.
The effectiveness of sclerosing foam is quite clearly
greater than that of liquid sclerosants and close to that of
conventional surgery but slightly less than that of thermal
ablation. Isolated cases of neurological accidents have
been reported (transient, without sequelae or with
minimal sequelae) but, overall, the technique remains
very safe.

The indications for the use of foam are very wide but
certain authors have reservations concerning the
"extremes": telangiectases and large saphenous trunks.
There is a relative consensus on the maximum volume,
10-12 ml, which can be injected in one session;
nevertheless, certain authors, notably anglo-saxon,
consider these limitations too restrictive.
Validation of sclerosing foam has still not been obtained
either in France or in the United Kingdom but has recently
been granted by the drug agency in Italy and in Germany.
In the USA, studies are in progress under the control of
the FDA.
Conclusion: Over the past 15 years, sclerosing foam has
become established as an essential technique in the
treatment of lower limb varices. Individual and collective
efforts are required to standardise the technique which
implies proper training. Comparative studies on dosage
are still too few and thus no clear guideline can be given
at present.

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