Phlébologie Annales Vasculaires    Société Française de Phlébologie
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Catalogue / article

2007, 60, 4, p.333-333

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Références au passé

Wisdom from the past

Auteurs/Authors : Schadeck M.

Résumé :

Cette année 2007, riche de ses cinquantenaires allemand et bénéluxien et de nos propres soixante ans, s'est terminée en point d'orgue par ce magnifique Congrès de notre Société ces derniers jours de novembre.

Congrès de trois jours à La Défense, environnement futuriste pour clore une année de jubilées.

Le rappel au passé n'a de valeur que s'il nous apporte, en plus du souvenir, de quoi nourrir notre progrès.

Ce rappel s'est étonnamment exprimé le 17 novembre dernier à Bruxelles, où était célébré le dernier anniversaire de cette année, celui des cinquante ans de la Société Beneluxienne.

Une sorte de challenge devait être relevé par les Présidents des Sociétés Allemande et Française de Phlébologie : celui de commenter un texte de leur Fondateur, lu lors de cette cérémonie qui eut lieu à Eindhoven le 16 novembre 1957.

Pour le Professeur Eberhard Rabe un texte sur le « complexe symptomatique phlébo-arthrosique » d'Erich Krieg, à la fois premier Président de la Société allemande de Phlébologie et de l'Union Internationale de Phlébologie.

Les varices ne joueraient-elles pas un rôle dans ce domaine ? Si plus de 15 000 articles environ furent écrits sur la maladie veineuse chronique et près de 6 000 sur l'arthrose, le recoupement de ces deux informations n'a fait apparaître aucune publication spécifique depuis cette période !

Soit un grand vide que nous pourrions essayer de combler…

Pour moi-même, un texte de Raymond Tournay sur les phlébites superficielles, sujet qui intéressait depuis longtemps le fondateur de la Phlébologie moderne, puisque l'on retrouve déjà une publication en 1928. Or dans ce texte, qui ne fut pas publié dans notre revue « Phlébologie » de l'époque et que vous retrouverez dans les pages précédant cet éditorial, on ne peut manquer d'être surpris par son contenu. Certes, lorsque l'on n'a pas connu l'homme, on peut être surpris par son discours direct, parfois incisif, mais surpris plus encore par la définition qu'il souhaite donner à cette phlébite superficielle : « le terme de thrombose veineuse superficielle semble plus approprié ».

Ce terme qui, après de trop longues années, est aujourd'hui officiel et validé…

Combien de fois ne retrouve-t-on pas encore aujourd'hui, ici et là, dans nombre de comptes-rendus, ce terme de phlébite superficielle qui appartient désormais au passé ?

En confondant aussi la réaction post-sclérose avec cette thrombose spontanée pourtant si différente ?

Ne devrions-nous pas, comme les artistes, refaire de temps à autre quelques gammes afin de retrouver ces bases solides sans lesquelles nous risquons de n'être que des techniciens, savants parfois mais surtout techniciens ?

Mettre la main au bas de la pile des revues que nous entassons machinalement et plonger notre regard dans les textes qui s'y trouvent ?

D'y voir leurs signatures aussi comme autant de souvenirs ?

Au siècle dernier, un de nos plus célèbres généraux écrivait : « Le souvenir, c'est non pas seulement un vibrant hommage rendu aux morts mais un ferment toujours à l'œuvre dans l'esprit des vivants. »

C'est en cela que les références au passé doivent nous servir et nous guider.

Nous rendre éventuellement plus humbles, aussi.

En organisant son Congrès de novembre sur trois jours, en accueillant malgré les mouvements sociaux plus de quatre cents participants répartis en vingt nationalités différentes, la Société Française de Phlébologie a rompu avec les habitudes du passé.

Mais elle ne lui a pas tourné le dos.

Elle s'est simplement ouverte sur l'avenir.

Summary :

Cette année 2007, riche de ses cinquantenaires allemand et bénéluxien et de nos propres soixante ans, s'est terminée en point d'orgue par ce magnifique Congrès de notre Société ces derniers jours de novembre.

Congrès de trois jours à La Défense, environnement futuriste pour clore une année de jubilées.

Le rappel au passé n'a de valeur que s'il nous apporte, en plus du souvenir, de quoi nourrir notre progrès.

Ce rappel s'est étonnamment exprimé le 17 novembre dernier à Bruxelles, où était célébré le dernier anniversaire de cette année, celui des cinquante ans de la Société Beneluxienne.

Une sorte de challenge devait être relevé par les Présidents des Sociétés Allemande et Française de Phlébologie : celui de commenter un texte de leur Fondateur, lu lors de cette cérémonie qui eut lieu à Eindhoven le 16 novembre 1957.

Pour le Professeur Eberhard Rabe un texte sur le « complexe symptomatique phlébo-arthrosique » d'Erich Krieg, à la fois premier Président de la Société allemande de Phlébologie et de l'Union Internationale de Phlébologie.

Les varices ne joueraient-elles pas un rôle dans ce domaine ? Si plus de 15 000 articles environ furent écrits sur la maladie veineuse chronique et près de 6 000 sur l'arthrose, le recoupement de ces deux informations n'a fait apparaître aucune publication spécifique depuis cette période !

Soit un grand vide que nous pourrions essayer de combler…

Pour moi-même, un texte de Raymond Tournay sur les phlébites superficielles, sujet qui intéressait depuis longtemps le fondateur de la Phlébologie moderne, puisque l'on retrouve déjà une publication en 1928. Or dans ce texte, qui ne fut pas publié dans notre revue « Phlébologie » de l'époque et que vous retrouverez dans les pages précédant cet éditorial, on ne peut manquer d'être surpris par son contenu. Certes, lorsque l'on n'a pas connu l'homme, on peut être surpris par son discours direct, parfois incisif, mais surpris plus encore par la définition qu'il souhaite donner à cette phlébite superficielle : « le terme de thrombose veineuse superficielle semble plus approprié ».

Ce terme qui, après de trop longues années, est aujourd'hui officiel et validé…

Combien de fois ne retrouve-t-on pas encore aujourd'hui, ici et là, dans nombre de comptes-rendus, ce terme de phlébite superficielle qui appartient désormais au passé ?

En confondant aussi la réaction post-sclérose avec cette thrombose spontanée pourtant si différente ?

Ne devrions-nous pas, comme les artistes, refaire de temps à autre quelques gammes afin de retrouver ces bases solides sans lesquelles nous risquons de n'être que des techniciens, savants parfois mais surtout techniciens ?

Mettre la main au bas de la pile des revues que nous entassons machinalement et plonger notre regard dans les textes qui s'y trouvent ?

D'y voir leurs signatures aussi comme autant de souvenirs ?

Au siècle dernier, un de nos plus célèbres généraux écrivait : « Le souvenir, c'est non pas seulement un vibrant hommage rendu aux morts mais un ferment toujours à l'œuvre dans l'esprit des vivants. »

C'est en cela que les références au passé doivent nous servir et nous guider.

Nous rendre éventuellement plus humbles, aussi.

En organisant son Congrès de novembre sur trois jours, en accueillant malgré les mouvements sociaux plus de quatre cents participants répartis en vingt nationalités différentes, la Société Française de Phlébologie a rompu avec les habitudes du passé.

Mais elle ne lui a pas tourné le dos.

Elle s'est simplement ouverte sur l'avenir.

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