Phlébologie Annales Vasculaires    Société Française de Phlébologie
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Catalogue / article

2009, 62, 3, p.-

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La Phlébologie est une discipline innovante

Phlebology is an innovating discipline.

Auteurs/Authors : Daniel C.

Résumé :

La phlébologie est une discipline innovante

Phlebology is an innovating discipline

DANIEL C.

■ Que d’évolutions depuis les dogmes du « tout chirurgical » et de la sclérothérapie exclusive…

Le savoir, accumulé par les Sociétés de Phlébologie, en particulier au sein de notre « vieille Europe » est considérable et a servi de tremplin à l’essor de notre discipline. Ainsi, le XXIè Siècle est celui des traitements ciblés, ambulatoires, contrôlés, et reposant sur des preuves scientifiques.

La première révolution fut sans doute le développement et l’application de l’échodoppler à la pathologie veineuse, comme un prolongement de la clinique. Il a permis par exemple, d’évaluer et de façon atraumatique, les résultats des traitements opposés à la maladie veineuse superficielle. Qui aujourd’hui pourrait avec une performance acceptable définir une stratégie face à un patient variqueux sans cartographie échographique ?

Diplômé en Angiologie puis installé en 1985, j’écrivais en 1986 un article dans une revue généraliste valorisant l’écho doppler et son devenir dans la maladie veineuse superficielle. Un célèbre professeur de chirurgie vasculaire, dans une tribune libre me rétorquait, non sans ironie, je cite : « le Dr Daniel doit tenir la sonde d’échographie d’une main et de l’autre la seringue » … Sans visiblement s’en douter, quel visionnaire fut-il !

■ Le phlébologue, dans son cabinet, est à même de pratiquer de nombreux actes diagnostiques et thérapeutiques. La sclérose, réalisée sous échographie, est contrôlée et mieux maitrisée.

Les actes techniques tels le laser ou le Closure® endoveineux, mais aussi la chirurgie conventionnelle (qui a beaucoup évolué), ne peuvent plus, ni être pratiqués « à l’aveugle », ni par des praticiens non formés. Synergie encore avec nos amis chirurgiens vasculaires et partage des connaissances.

- Progression du savoir, également concernant la contention/compression… Evolution des techniques, des matières, des mentalités sous l’influence inlassable des praticiens phlébologues… Aujourd’hui, et par rapport à il y a 20 ans, quel est le pourcentage d’observance de la compression ?
- Progrès indéniables dans la prise en charge des thromboses veineuses qu’elles soient profondes ou superficielles, collaboration fructueuses avec les Universitaires et en particulier Hémato-Biologistes.
- Dans la maladie lymphatique, travail de concert avec les kinésithérapeutes et infirmières, au grand bénéfice des patients.
- Partager les connaissances et le savoir-faire avec les autres spécialités, les chirurgiens vasculaires, les dermatologues, et généralement tous ceux qui s’intéressent à la Phlébologie... Pharmaciens, kinésithérapeutes, infirmières car ce sont eux qui par leurs conseils et leurs soins contribuent de façon indispensable aux résultats cliniques.

■ Partager et échanger avec tous les acteurs impliqués, souvent au quotidien dans ces pathologies, c’est délibérément la philosophie de la Société Française de Phlébologie.

Echanges, qui, nous l’espérons, pourront se faire aussi, et de plus en plus avec nos patients ou les associations qui les représentent.

- L’ouverture sur d’autres pays européens ou non, nous incite à utiliser un langage commun et à inclure de façon habituelle les classifications mais aussi la nomenclature
internationale. Il faut définitivement oublier les termes « jumelles », « saphène interne »…
- Pour se convaincre de ces bouleversements, il fallait assister au 50° Congrès de l’Union Internationale de Phlébologie à Monaco (fin août-début septembre 2009), organisé conjointement par la France et l’Allemagne. Enorme succès avec plus de 1400 participants venus du monde entier (…y compris de Chine…). Réunissant les plus grands experts mondiaux dans le domaine de la Phlébologie, conférant sur la physiopathologie, les innovations techniques et thérapeutiques, les importantes avancées sur les traitements à la mousse de sclérosant, mais aussi sur les consensus et recommandations, la recherche… Des discussions bien animées…

■ Nul doute, la Phlébologie est en plein bouillonnement !

Echanges, qui, nous l’espérons, nous permettront de mieux vivre, ensemble, avec tous ceux qui prennent en charge la pathologie veino-lymphatique. cette part importante et indispensable à la médecine vasculaire… Loin des querelles de clocher, qui ne grandissent personne.

Car tout n’est pas encore dit, il reste tant à découvrir et à approfondir, par exemple sur la physiopathologie, sur les modifications tissulaires dans l’insuffisance veineuse, sur la thrombose…

Nous avons en France nombre de phlébologues passionnés et passionnants. La Société Française de Phlébologie en compte certains, mais ne prétend à aucun monopole.

Il est temps de comprendre que l’avenir que nous pourrons construire se fera par le partage ou ne se fera pas.

Summary :

La phlébologie est une discipline innovante

Phlebology is an innovating discipline

DANIEL C.

■ Que d’évolutions depuis les dogmes du « tout chirurgical » et de la sclérothérapie exclusive…

Le savoir, accumulé par les Sociétés de Phlébologie, en particulier au sein de notre « vieille Europe » est considérable et a servi de tremplin à l’essor de notre discipline. Ainsi, le XXIè Siècle est celui des traitements ciblés, ambulatoires, contrôlés, et reposant sur des preuves scientifiques.

La première révolution fut sans doute le développement et l’application de l’échodoppler à la pathologie veineuse, comme un prolongement de la clinique. Il a permis par exemple, d’évaluer et de façon atraumatique, les résultats des traitements opposés à la maladie veineuse superficielle. Qui aujourd’hui pourrait avec une performance acceptable définir une stratégie face à un patient variqueux sans cartographie échographique ?

Diplômé en Angiologie puis installé en 1985, j’écrivais en 1986 un article dans une revue généraliste valorisant l’écho doppler et son devenir dans la maladie veineuse superficielle. Un célèbre professeur de chirurgie vasculaire, dans une tribune libre me rétorquait, non sans ironie, je cite : « le Dr Daniel doit tenir la sonde d’échographie d’une main et de l’autre la seringue » … Sans visiblement s’en douter, quel visionnaire fut-il !

■ Le phlébologue, dans son cabinet, est à même de pratiquer de nombreux actes diagnostiques et thérapeutiques. La sclérose, réalisée sous échographie, est contrôlée et mieux maitrisée.

Les actes techniques tels le laser ou le Closure® endoveineux, mais aussi la chirurgie conventionnelle (qui a beaucoup évolué), ne peuvent plus, ni être pratiqués « à l’aveugle », ni par des praticiens non formés. Synergie encore avec nos amis chirurgiens vasculaires et partage des connaissances.

- Progression du savoir, également concernant la contention/compression… Evolution des techniques, des matières, des mentalités sous l’influence inlassable des praticiens phlébologues… Aujourd’hui, et par rapport à il y a 20 ans, quel est le pourcentage d’observance de la compression ?
- Progrès indéniables dans la prise en charge des thromboses veineuses qu’elles soient profondes ou superficielles, collaboration fructueuses avec les Universitaires et en particulier Hémato-Biologistes.
- Dans la maladie lymphatique, travail de concert avec les kinésithérapeutes et infirmières, au grand bénéfice des patients.
- Partager les connaissances et le savoir-faire avec les autres spécialités, les chirurgiens vasculaires, les dermatologues, et généralement tous ceux qui s’intéressent à la Phlébologie... Pharmaciens, kinésithérapeutes, infirmières car ce sont eux qui par leurs conseils et leurs soins contribuent de façon indispensable aux résultats cliniques.

■ Partager et échanger avec tous les acteurs impliqués, souvent au quotidien dans ces pathologies, c’est délibérément la philosophie de la Société Française de Phlébologie.

Echanges, qui, nous l’espérons, pourront se faire aussi, et de plus en plus avec nos patients ou les associations qui les représentent.

- L’ouverture sur d’autres pays européens ou non, nous incite à utiliser un langage commun et à inclure de façon habituelle les classifications mais aussi la nomenclature
internationale. Il faut définitivement oublier les termes « jumelles », « saphène interne »…
- Pour se convaincre de ces bouleversements, il fallait assister au 50° Congrès de l’Union Internationale de Phlébologie à Monaco (fin août-début septembre 2009), organisé conjointement par la France et l’Allemagne. Enorme succès avec plus de 1400 participants venus du monde entier (…y compris de Chine…). Réunissant les plus grands experts mondiaux dans le domaine de la Phlébologie, conférant sur la physiopathologie, les innovations techniques et thérapeutiques, les importantes avancées sur les traitements à la mousse de sclérosant, mais aussi sur les consensus et recommandations, la recherche… Des discussions bien animées…

■ Nul doute, la Phlébologie est en plein bouillonnement !

Echanges, qui, nous l’espérons, nous permettront de mieux vivre, ensemble, avec tous ceux qui prennent en charge la pathologie veino-lymphatique. cette part importante et indispensable à la médecine vasculaire… Loin des querelles de clocher, qui ne grandissent personne.

Car tout n’est pas encore dit, il reste tant à découvrir et à approfondir, par exemple sur la physiopathologie, sur les modifications tissulaires dans l’insuffisance veineuse, sur la thrombose…

Nous avons en France nombre de phlébologues passionnés et passionnants. La Société Française de Phlébologie en compte certains, mais ne prétend à aucun monopole.

Il est temps de comprendre que l’avenir que nous pourrons construire se fera par le partage ou ne se fera pas.

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