Phlébologie Annales Vasculaires    Société Française de Phlébologie
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Catalogue / article

2013, 66, 4, p.8-9

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La phlébologie en V.F.

The french: the voice of phlebology.

Auteurs/Authors : Chleir F.

Résumé :

La phlébologie en V.F.

The french: the voice of phlebology.

Chleir F.

Rédacteur en chef de Phlébologie Annales Vasculaires

La pratique de la médecine en France est aujourd’hui de plus en plus difficile : contraintes administratives pointilleuses, obligations juridiques, pression fiscale, et j’en passe…

L’exercice de la phlébologie n’est guère plus brillant : tarification de misère de la sclérothérapie, absence de prise en charge de l’endoveineux thermique, baisse de la codification de l’écho-Doppler, et j’en passe…

La presse ne va guère mieux : difficulté à trouver sa place entre le tout papier et le tout numérique, augmentation des dépenses de routage et des taxes sur la presse, diminution des recettes par la réduction du nombre d’abonnés et l’effondrement des recettes publicitaires secondaire au manque de visibilité à court et moyen terme des annonceurs, auxquelles s’ajoute le dédale incongru et sans cesse changeant des obligations administratives, et j’en passe…

Alors, quel est l’avenir de la presse phlébologique française et donc de Phlébologie Annales Vasculaires ?

Eh bien, si l’on s’en tient à l’hexagone, l’avenir est plutôt sombre.

Mais si l’on regarde plus loin, on peut être largement plus optimiste. Le français est aujourd’hui parlé par plus de 220 millions de personnes, bientôt 700 millions grâce à l’expansion démographique de l’Afrique.

Cet espace francophone devrait constituer une formidable opportunité pour le développement de la presse médicale et scientifique en langue française, qu’elle soit d’information, de formation ou académique. D’autant que la phlébologie française y est connue et reconnue.

Le continent africain, en large partie francophone, va connaître au cours des 20- 30 prochaines années un essor important, principalement grâce aux richesses que renferme son sous-sol et aux besoins croissants de l’ensemble de la planète.

Il faut donc, dès maintenant, développer et resserrer les liens qui nous unissent à ce continent dont de nombreux jeunes médecins viennent compléter leur formation sur notre sol.

Il faut leur faire mieux connaître le savoir-faire que nous avons dans la prise en charge des varices, le traitement des ulcères de jambes, des troubles trophiques ainsi que dans le domaine des thromboses veineuses.

C’est en développant maintenant les échanges avec ces médecins que nous donnerons naissance aux lecteurs du futur.

Et là, qui mieux que la Société Française de Phlébologie peut et doit remplir ce rôle ? Il faut que la Société Française de Phlébologie se projette hors de nos frontières, dans tous ces pays francophones où depuis des décennies nous avons tissé des liens professionnels et amicaux. En Afrique, en Asie nous avons l’obligation de créer des partenariats afin d’organiser des congrès communs en France ou dans leurs propres pays.

Nous nous devons de faire venir ces jeunes phlébologues étrangers afin qu’ils présentent leurs travaux en France et qu’ils assistent à nos réunions, qu’ils partagent nos expériences.

C’est en multipliant ces échanges que nous développerons la Société Française de Phlébologie et animerons notre revue Phlébologie Annales Vasculaires.

En cette fin d’année, le conseil d’administration de la Société Française de Phlébologie se renouvelle. Au printemps, un nouveau bureau sera élu ainsi qu’un nouveau président : c’est le reflet d’une société savante bien vivante et en renouvellement perpétuel.

Il faut se fixer des objectifs, définir une feuille de route. La Société Française de Phlébologie et la revue ont toujours été étroitement liées. Notre futur est commun, il passe par le développement hors de nos frontières, particulièrement dans les pays de culture francophone.

Il n’en reste pas moins que, bien qu’il existe d’importantes perspectives de développement grâce à notre langue et à notre culture, le lectorat français est et restera au coeur de nos préoccupations, par la proximité, par une pratique commune et souvent par une formation partagée.

Il nous faut le garder et le fidéliser. Il faut que chacun de nos lecteurs soit le porteparole et le représentant de la revue afin d’avoir toujours plus d’abonnés.

Si la revue Phlébologie Annales Vasculaires venait à disparaître, il ne resterait plus aucune revue française de phlébologie. Qu’on se le dise.

C’est aussi la responsabilité de chacun d’entre nous.

Summary :

La phlébologie en V.F.

The french: the voice of phlebology.

Chleir F.

Rédacteur en chef de Phlébologie Annales Vasculaires

La pratique de la médecine en France est aujourd’hui de plus en plus difficile : contraintes administratives pointilleuses, obligations juridiques, pression fiscale, et j’en passe…

L’exercice de la phlébologie n’est guère plus brillant : tarification de misère de la sclérothérapie, absence de prise en charge de l’endoveineux thermique, baisse de la codification de l’écho-Doppler, et j’en passe…

La presse ne va guère mieux : difficulté à trouver sa place entre le tout papier et le tout numérique, augmentation des dépenses de routage et des taxes sur la presse, diminution des recettes par la réduction du nombre d’abonnés et l’effondrement des recettes publicitaires secondaire au manque de visibilité à court et moyen terme des annonceurs, auxquelles s’ajoute le dédale incongru et sans cesse changeant des obligations administratives, et j’en passe…

Alors, quel est l’avenir de la presse phlébologique française et donc de Phlébologie Annales Vasculaires ?

Eh bien, si l’on s’en tient à l’hexagone, l’avenir est plutôt sombre.

Mais si l’on regarde plus loin, on peut être largement plus optimiste. Le français est aujourd’hui parlé par plus de 220 millions de personnes, bientôt 700 millions grâce à l’expansion démographique de l’Afrique.

Cet espace francophone devrait constituer une formidable opportunité pour le développement de la presse médicale et scientifique en langue française, qu’elle soit d’information, de formation ou académique. D’autant que la phlébologie française y est connue et reconnue.

Le continent africain, en large partie francophone, va connaître au cours des 20- 30 prochaines années un essor important, principalement grâce aux richesses que renferme son sous-sol et aux besoins croissants de l’ensemble de la planète.

Il faut donc, dès maintenant, développer et resserrer les liens qui nous unissent à ce continent dont de nombreux jeunes médecins viennent compléter leur formation sur notre sol.

Il faut leur faire mieux connaître le savoir-faire que nous avons dans la prise en charge des varices, le traitement des ulcères de jambes, des troubles trophiques ainsi que dans le domaine des thromboses veineuses.

C’est en développant maintenant les échanges avec ces médecins que nous donnerons naissance aux lecteurs du futur.

Et là, qui mieux que la Société Française de Phlébologie peut et doit remplir ce rôle ? Il faut que la Société Française de Phlébologie se projette hors de nos frontières, dans tous ces pays francophones où depuis des décennies nous avons tissé des liens professionnels et amicaux. En Afrique, en Asie nous avons l’obligation de créer des partenariats afin d’organiser des congrès communs en France ou dans leurs propres pays.

Nous nous devons de faire venir ces jeunes phlébologues étrangers afin qu’ils présentent leurs travaux en France et qu’ils assistent à nos réunions, qu’ils partagent nos expériences.

C’est en multipliant ces échanges que nous développerons la Société Française de Phlébologie et animerons notre revue Phlébologie Annales Vasculaires.

En cette fin d’année, le conseil d’administration de la Société Française de Phlébologie se renouvelle. Au printemps, un nouveau bureau sera élu ainsi qu’un nouveau président : c’est le reflet d’une société savante bien vivante et en renouvellement perpétuel.

Il faut se fixer des objectifs, définir une feuille de route. La Société Française de Phlébologie et la revue ont toujours été étroitement liées. Notre futur est commun, il passe par le développement hors de nos frontières, particulièrement dans les pays de culture francophone.

Il n’en reste pas moins que, bien qu’il existe d’importantes perspectives de développement grâce à notre langue et à notre culture, le lectorat français est et restera au coeur de nos préoccupations, par la proximité, par une pratique commune et souvent par une formation partagée.

Il nous faut le garder et le fidéliser. Il faut que chacun de nos lecteurs soit le porteparole et le représentant de la revue afin d’avoir toujours plus d’abonnés.

Si la revue Phlébologie Annales Vasculaires venait à disparaître, il ne resterait plus aucune revue française de phlébologie. Qu’on se le dise.

C’est aussi la responsabilité de chacun d’entre nous.

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